Les protéines, ou comment trouver le bon équilibre
Les protéines sont indispensables au bon fonctionnement du corps humain. Elles ont un rôle majoritairement structural dans notre organisme car constituent une grande partie de nos tissus musculaires, os, peau, mais interviennent également dans de nombreuses réactions essentielles à la vie, réactions enzymatiques, hormonales. Elles se dégradent et se régénèrent en permanence, grâce à l’apport protéique de notre alimentation : charcuterie et viande, poisson et produits laitiers par exemple.
Les protéines sont composées de petites molécules appelées des acides aminés qui s’associent et se combinent entre elles pour former ces plus grosses molécules. A partir de ces protéines ingérées, notre organisme récupère les acides aminés, les réassocie, et les recombine entre eux pour obtenir de nouvelles protéines, selon ses besoins. On peut ainsi dire, que nous sommes ce que nous mangeons !
L’importance d’une l’alimentation variée
Aujourd’hui en France, les besoins en protéines sont amplement couverts pour la majorité de la population. En effet celles-ci sont présentes dans la viande, les produits laitiers, les œufs, et également dans les légumineuses, pois, lentilles, et dans les céréales. 2 tranches de jambon cuit équivalent par exemple à environ 20 g de protéines. Ainsi, le ratio actuel entre les sources animales et végétales, avoisine les deux pour un.
Les recommandations du FFAS (Fond Français pour l’Alimentation et la Santé) seraient d’équilibrer à terme ce ratio à un pour un. En effet, même si les protéines animales ont tendance à être décriées, et qu’un petit nombre de détracteurs préconisent de retourner au 100% végétal, voici pourquoi un équilibre animal/végétal est préférable :
- La moitié des acides aminés sont dit « essentiels » car ils ne peuvent pas être fabriqués par notre organisme et doivent se retrouver dans l’alimentation. Or, les protéines végétales manquent souvent de l’un ou l’autre de ces acides aminés, ce qui implique de faire des associations légumineuses/céréales pour obtenir la même qualité protéique que dans un produit animal. Ces associations sont bien connues (maïs et haricot au Mexique par exemple, ou semoule et pois chiche au Maghreb)
- Les protéines animales sont plus facilement digestibles que les protéines végétales, donc le rendement d’utilisation est souvent plus favorable. Elles contiennent également de petits dipeptides fort intéressants, comme la carnosine contenue dans le jambon cuit ou cru par exemple, qui est un très bon antioxydant naturel.
- Les produits d’origine animale apportent en plus de ces protéines, des micronutriments essentiels dont certains sont très difficiles à trouver dans les aliments d’origine végétale (vitamine B12 par exemple, disponible uniquement dans certaines algues dans le cas d’une alimentation végétalienne, le fer, qui est beaucoup plus digestible dans les produits animaux)
- Bien entendu il en est de même pour les produits d’origine végétale qui apportent des composés indispensables qu’on ne retrouve pas dans les viandes : fibres, vitamines d’autres groupes que le groupe B…
Agriculture et agroalimentaire, même combat
Pour finir, il faut également préciser que l’élevage reste une composante essentielle de l’agriculture, car dans un modèle d’écosystème en polyculture stable et résilient, les animaux ont toute leur place. Les moutons/brebis permettent d’entretenir des prairies, tout comme les ruminants. Leurs déjections contenant du phosphore et des nitrates naturels permettent de fertiliser les cultures, sans avoir recours à des engrais chimiques.
Les poules, canards si élevés en plein air, peuvent être les prédateurs des limaces et escargots dans un jardin par exemple pour éviter de traiter les plantes avec des intrants chimiques… Les cochons et les poules peuvent également consommer les sous-produits de l’agriculture ou du maraîchage qui seraient éventuellement gaspillés autrement (fruits et légumes abîmés par exemple !).
Et bien meilleure en sera la charcuterie !
